La panique
Alors c'est difficile pour moi de reprendre le dialogue sans me dire
que je vais encore une fois de plus tomber dans la redondance, reparler
de mes peurs et de mes angoisses, elles me tenaillent...Elle ont une
grosse pince et elles jouent avec mon coeur en le levant et le
retournant sans relâche, en m'épuisant à petit feu à force
d'insomnie...et la fatigue, leur alliée, s'installe avec force et elle
s'impose et me défie bien de la faire vaciller.
Elle ne se détourne jamais...
Voilà
Annie je vous ai vu aujourd'hui , enfin je vous ai parlé car j'ai
tellement pleurer, j'avais tellement honte, que je ne vous ai pas
regardé une seule fois, je baissais la tete et me cachais même derrière
ma main, mon coude planté sur votre bureau...
J'aimerai vous
emporter avec moi, je me rattache à vous alors c'est comme ça, Annie on
va se voir de nouveau un peu plus. Effectivement j'allais mieux mais là
je n'arrive pas comme vous dites : je n'assume pas mon choix.
Etait
ce vraiment mon choix? Ou tout simplement une réaction aux autres, qui
me disaient que je ne me bougeais pas, que je n'essayais rien, que
j'avais une vie de merde enfermée entre mes quatre murs...
Oui c'est
certain, je l'ai fait en réaction, sans penser à ma peur mais qu'à ma
colère, vais je arriver à assumer ??je ne sais pas...finalement c'est comme les brulures, je me punis, je vais vers la souffrance.
Non je ne dois pas penser cela.
Est ce vraiment
bon pour moi? je ne sais pas..je panique.
L'autre nuit j'ai fait un cauchemar, cela se déroulait dans la chambre de mes parents.
J'étais plus jeune, j'étais jolie, et je voulais me changer de vêtements dans la chambre de mes parents.
cependant
il y avait des amis de mon père dans cette chambre. Dans un qui étais
caché sous les drap blancs d'un lit, comme un lit d'hôpital. (en
réalité ce lit n'existe pas).je commençais à me changer, et il me
parlait.
Il m'observait, je sentais son regard me fixer et me déshabiller, cela me gênait mais bizarrement je connaissais bien cet homme.
Je
n'avais pas peur, il avait un visage marqué, la peau halée, l'ai
sévère, je ne voyais que son visage , le reste de son corps était caché
sous le drap.
cet homme ne me plaît pas, mais il me fascine, tout en me répugnant.
Je suis en sous vêtements, il me dit de m'approcher je le fais.
Là je rentre sous le drap.
mon père n'est pas loin pourtant de l'autre coté de la chambre.
Je
ferme les yeux, et il commence à me caresser, je ne sais pas rès bien
si j'aime ou pas, m'ai j'ouvre les yeux et vois que finalement cet
homme est totalement mutilé, et que ce sont des bras coupés, sans main
qui me caresse.
Je veux fuir, je ne sais pas je ressens comme une blessure et comme un horreur...
Je me réveille..
Je dois raconter cela à Annie.