La grille du jardin
Cette nuit encore un cauchemar qui m'a réveillé...certainement la seule fin possible le réveil...
"Voilà
c'est la nuit, le nuit noire, je suis en ville. Mais c'est différent,
il n'y a pas de lumière, pas de réverberes ou autres, c'est comme une
chambre dont on a fermé les volets, une nuit noire des
campagne...personne, que le noir..
En fait il fait tellement noir
que je ne vois rien, je ne vois ni mon chemin ni mes pieds, ni à un cm
devant moi...On dit souvent que l'on est aveuglé par la lumière, là je
suis aveuglé par l'obscurité, et je dois avancer à tatons telle une
aveugle.
Je n'ai aucun repère, mis à part une grille de jardin
public (ou parc). J'ai toujours eu peur de passer près des jardins
public lorsque la nuit était tomber et cela depuis toujours , j'ai
toujours eu l'impression qu'il y avait quelqu'un là dans l'arbre ou
dans le buisson, m'épiant et étant prêt à me sauter à la gorge.
Generéalement je passais dans ce cas toujours sur le trottoir d'en face.
Mais
bon llà dans le rêve, il fait nuit noire. je suis tétanisée de peur,
en, effet je ne vois rien, je dois avancer, et trouver mon chemin et la
seule chose qui peut m'aider c'est suivre ce grillage, le tenir,
marcher à coté...ceci es une terrible angoisse. J'ai peur, je pleure,
quel horreur, être rattachée à ces angoisses, ne pouvoir sortir de
cette pénombre qu'en s'attachant à elle, qu'en la suivant, qu'en
luttant à chaque pas contre cette peur.
Je n'entends rien, je dois
trouver la grille. Je me dis qu'il y a quelqu'un qui m'épie, dans les
buissons de l'autre coté de la grille, mais je ne vois rien, je
l'imagine, et je le sens, cette personne est amusée par la situation.
Ma peur et mon angoisse l'amuse, il savoure chaque instant de panique ,
de peur, chaque pleur et surtout la situation...
Il m'attends.
Moi
je pose ma main sur la grille, à chaque pas je pleure , je frémis, je
sais que l'on m'observe, et j'attends que l'on m'attrape. C'est une
situation perverse, je suis obligé de suivre la voie qui m'effraie le
plus, ou alors resté paralysée dans un coin mais c'est pire...ça
j'attendrais que l'on me fasse du mal.
Donc je suis courageuse, je
continue...je me tiens le plus loin possible de la grille, je la frôle,
ainsi on aura peu de chance de m'attraper et de me faire mal. je sens
des frissons dans mon dos. Quel horreur...je continue péniblement, il
n'y a rien que du silence, ma panique et le regard du pervers qui suit
ma souffrance avec plaisir, qui joue avec cela.
Et là la grille
tourne mais je ne m'en suis pas aperçue, alors je me cogne à elle avec
effroi, je retire mon visage de cette grille...mais c'est déjà trop
tard deux mains se tendent ...je les attendais...je les vois trés bien,
elles, des mains d'hommes, elles me saisissent la gorge et
serrent...j'appelle au secours faiblement....je me réveille"
Voilà,
c'est un peu ma vie, je vis dans les ténebres, je dois suivre en
permanence le fil de ma vie qui est l'angoisse, elle me guide cette
angoisse...mais finalement je l'affronte meme si je ne m'en sors pas
j'essaie...
je préfère avancé plutôt que de l'attendre...
Je joue aussi le jeu...mais il y a toujours l'agresseur, l'homme, le rôdeur, qui m'attends à chaque tournant.